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HISTOIRE - BAHREIN

La prospérité de Bahreïn, qui remonte à la plus haute antiquité (elle était la Dilmun des Sumériens) est bien antérieure à la découverte du pétrole, en 1932. À mi-distance entre le détroit d'Ormuz et le Chatt el-Arab, l'émirat, qui a obtenu son indépendance en 1971, jouit d'une position maritime et commerciale qui a toujours suscité l'intérêt: occupation portugaise au XVIe siècle, perse au XVIIe et au XVIIIe siècles, anglaise de 1820 à 1971. L'occupation par les Perses explique pourquoi les deux tiers de la population musulmane sont chiites (71 %) et pourquoi l'Iran n'a pas abandonné toute prétention à l'hégémonie dans cette région. C'est sous la pression de cet État que Bahreïn renonça, ainsi que Qatar, à adhérer à la Fédération des émirats arabes unis lors du retrait du golfe des Britanniques, en 1971. 
 
La dynastie actuelle des al-Khalifa règne depuis 1783. En 1999, Cheikh Hamad bin Issa al-Khalifa a succédé à son père, Cheikh Issa ben Salmane al-Khalifa, et a maintenu Cheikh Khalifa bin Salman al-Khalifa à la tête du gouvernement.
 
Depuis son accession au pouvoir, Cheikh Hamad bin Issa al-Khalifa a entrepris un ensemble de réformes destinées à favoriser un rapprochement avec l'opposition chiite, dont le musellement avait occasionné de nombreux troubles dans le pays. En février 2001, une Charte nationale sur les réformes politiques était ainsi adoptée par référendum, prévoyant une révision de la Constitution et l'organisation d'élections législatives et municipales. Le 14 février 2002, l'émirat devenait donc, par amendement de la Constitution, une monarchie constitutionnelle, l'émir prenant le titre de roi. La convocation d'élections législatives, prévues en octobre 2002, vise à rétablir les institutions, dont le Parlement, dissous en 1975. Outre la chambre des députés, élue, le pays doit se doter d'un Majlis al-Choura (Conseil consultatif), qui partagera à égalité le pouvoir législatif dans le cadre d'un Conseil national. La révision de la Contitution garantit également le droit de vote et d'éligibilité aux femmes. 
 
Un conflit frontalier opposait Bahreïn à son voisin Qatar depuis l'accession à l'indépendance des deux émirats, en 1971. Le conflit portait sur la souveraineté sur un archipel d'une douzaine d'îles et sur les hauts-fonds de Facht el Dibel et Qitaat Jarada. Bahrein réclamait également la zone côtière de Zoubara. En mars 2001, la Cour internationale de justice a réglé ce conflit en reconnaissant la souveraineté du Bahreïn sur les hauts-fonds de Qitaat et sur les îles Hawar. L'État est membre du Conseil de coopération du Golfe (OCG).