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HISTOIRE - COREE du NORD

 Depuis sa fondation, la Corée du Nord a oscillé entre ses deux puissants voisins – la Chine et l'URSS – sans jamais s'aliéner l'un d'eux. Cette volonté de ne penser et agir qu'en Coréens caractérise d'abord sa politique. Elle trouve sa plus grande expression dans les termes djoutché («agir en maître de son destin») et tcheullima (progresser aussi vite que «le cheval qui parcourt 10.000 lieues par jour»), les mots-clés du régime populaire. Le mouvement tcheullima, qui remonte au plan quinquennal 1957-1961, est appliqué à tous les projets nationaux, avec pour triple objectif de faire progresser les révolutions idéologique, technologique et culturelle, d'inciter le peuple à innover sans cesse, et de promouvoir son instruction. 

Le peuple nord-coréen est présenté comme une «grande famille», dont le père, fondateur et président du régime, fut pendant plus de 45 ans le maréchal Kim Il-sung. Son fils, Kim Jong-il, lui a succédé en 1994. L'Etat a voulu se substituer à la famille traditionnelle en éduquant et en formant les enfants à un métier, en étant leur employeur, en les soignant, en leur permettant de vivre une vieillesse décente. L'Etat omniprésent impose l'image de son chef (le «grand leader») et constitue ainsi l'horizon de chaque citoyen. Le 21 février 1997, le remplacement du Premier ministre Hang Song-san par le vice-premier ministre Hong Song-nam, favorable à l'ouverture du pays, a suivi la défection du dignitaire Hwang Jang-yop, qui a demandé l'asile politique à la Corée du Sud. 

Le 13 juin 2000, les dirigeants de la Corée du Nord et de la Corée du Sud, Kim Jon-il et Kim Dae-jung, se sont rencontrés à Pyongyang, la capitale du Nord. À l'issue de ce sommet historique, un accord a été signé par lequel les deux pays se sont engagés à «mettre leurs forces en commun pour réaliser la réunification de manière indépendante» et à favoriser la réunion des familles séparées dans des délais très rapides. Sur le plan économique, les vœux de «développement équilibré» devraient se traduire par une assistance et des investissements accrus de la part du Sud en faveur du Nord, où les deux tiers de la population manquent toujours de nourriture en quantité suffisante. C'est dans ce contexte de rapprochement qu'est intervenue en octobre 2000 la reconnaissance diplomatique de la Corée du Nord par l'Allemagne et la Grande-Bretagne. 

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