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HISTOIRE du KAZAKHSTAN

Voie de passage pour les nomades venus de l'est, le Kazakhstan fut traversé et occupé par les Pétchénègues, les Coumans puis les Mongols de Gengis Khan. Le territoire fait intégralement ou partiellement partie de l'Empire mongol. Les Kazakhs, descendants des tribus turques et mongoles, deviennent une ethnie distincte pendant le XVe et le XVIe siècle, après avoir été islamisés. Entre 1731 et 1868, les trois khanats des Kazakhs son intégrés à l'Empire russe, qui pratique une forte colonisation russe et ukrainienne. À la fin 1917, le Kazakhstan déclare son autonomie, mais l'Armée rouge intervient contre les troupes nationalistes et contre-révolutionnaires et impose, en 1920, la création de la RSSA Kirghize (les Kazakhs étaient appelés Kirghiz pour les différencier des kazaques russes), dans le cadre de la RSFS de Russie. Après le changement de nom en 1925 (RSSA de Kazakhstan), le pays est inclus dans la RSS d'Ouzbékistan. En 1936, le Kazakhstan devient une république de l'Union. Après la Seconde Guerre mondiale, la mise en valeur de l'agriculture (déclenchée par Khrouchtchev) et l'industrialisation massive augmentent la proportion des russophones (20 % en 1926; 43 % en 1957), des Allemands et des Tatars déportés de l'ouest de l'URSS. Cette structure ethnique complique ainsi la politique actuelle de l'État. Depuis 1989 la langue officielle est le kazakh, mais la langue de communication inter-ethnique reste le russe. 
 
Le Kazakhstan a été la dernière république de l'URSS à se déclarer indépendante, en décembre 1991, mais sous la conduite de son président Noursoultan Nazarbaïev, ce pays se situa parmi les premiers à signer les accords de la constitution de la CEI et du commandement unique des forces stratégiques et conventionnelles. La politique de désarmement nucléaire, le rapprochement avec les autres républiques islamistes d'Asie centrale, les facilités offertes aux investissements étrangers, l'admission à l'ONU sont autant de signes qui témoignent de la recherche d'une voie politique et économique plus autonome, aux prises avec des sollicitations divergentes. 
 
Pourtant, la légitimité démocratique du système politique actuel est remise en cause par la concentration du pouvoir et des médias dans les mains du président N. Nazarbaïev, réélu en 1999 à l'issue d'un scrutin contesté par l'opposition et par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).