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GEOGRAPHIE - PAKISTAN

Le Pakistan (803.940 km2), pays dont l'Indus constitue l'épine dorsale, se situe à la limite occidentale du domaine climatique de la mousson. Sur la plus grande partie de son territoire, hormis bien sûr le Nord himalayen, le milieu naturel se rapproche des terres sèches des déserts d'Iran et d'Arabie.
 
Etendu du Pamir à la mer d'Oman, ce pays apparaît à bien des égards comme une «marge» du monde indien. Au nord, il pénètre très profondément dans le système himalayen occidental. L'Hindou Kouch, au nord-ouest, et le Karakorum, aux confins de l'Afghanistan et de la Chine à l'extrême nord, possèdent de nombreux sommets dépassant 7.000 m. La vallée du haut Indus, profondément encaissée, sépare ce premier ensemble des montagnes himalayennes, où culmine le Nanga Parbat (8.126 m). Recouvertes de glaciers, les régions les plus élevées sont entrecoupées de hautes vallées. À l'ouest, le plateau du Baloutchistan dépasse rarement 2.000 m. La plaine alluviale de l'Indus et de ses affluents, prolongement de la plaine Indo-Gangétique, couvre une large surface. Avec ses quatre grands affluents de rive gauche, le fleuve nourricier et la majeure partie de son bassin forment le Pendjab («Pays aux cinq rivières»). Un piémont entre la montagne et la basse plaine de l'Indus constitue l'essentiel de la province du Sind, dont Karachi est la capitale.
 
L'Indus, qui naît dans la bordure occidentale du Tibet, est l'un des grands fleuves d'Asie du Sud. Sa vallée supérieure, orientée est-ouest, traverse les chaînes de l'Himalaya et du Karakorum. Le fleuve change de direction à Gilgit pour s'écouler vers le sud-ouest, à travers le Pendjab, où il reçoit quatre affluents (Jhelum, Chenab, Ravi, Sutlej), puis dans la plaine alluviale du Sind, où il se termine par un delta. 
 
Population
Le Pakistan est un pays très peuplé (7e rang mondial en 1999) connaissant un accroissement naturel élevé (2,8 %). Les autorités ne se sont guère préoccupées de contrôle des naissances. En 2000, le taux de natalité s'élevait à 39 ‰, le taux de mortalité à 11 ‰. Le nombre moyen d'enfants par femme était de 5?6 en 1995. Dans de telles conditions, la population, dans les années à venir, augmentera dans de fortes proportions et atteindra probablement 275 millions d'habitants en 2025. 
 
Quatre groupes ethniques rassemblent la quasi-totalité de la population pakistanaise. Les Pendjabis, les plus nombreux (64 %). Les Sindhis, rassemblés autour du bas Indus, représentent 12 % de la population. Les Baloutches, aux confins de l'Iran et de l'Afghanistan, restent solidement organisés en tribus. À ce foisonnement ethnique se rattache une diversité linguistique. L'ourdou, langue officielle, dérivée du hindi, écrite avec l'alphabet arabe, se caractérise par de nombreux emprunts au persan. 
 
Le Pakistan reste un pays fortement rural (moins d'un habitant sur trois vit en ville). Mais la croissance urbaine est très prononcée. Karachi (plus de 8 millions h.), métropole économique du pays, est un port dynamique. Lahore (2,9 millions h.), capitale du Pendjab, est une des anciennes capitales de l'Empire moghol. Peshawar, cité proche de la frontière afghane, au débouché de la passe de Khaybar, s'est considérablement développée avec l'accueil de nombreux réfugiés afghans. La capitale, Islamabad (340.000 h.), est une ville nouvelle créée ex nihilo en 1961; elle constitue en fait une cité doublet avec Rawalpindi (794.843 h.).