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ECONOMIE du QATAR

L’économie du Qatar présente des performances remarquables. Même si le taux de croissance est passé de 16% en 2010 à 4,7% en 2015, le Qatar jouit toujours du plus fort taux de croissance de la région. L’émirat dispose des troisièmes réserves mondiales de gaz (derrière l’Iran et la Russie) et a mis en œuvre une stratégie ambitieuse pour devenir le leader mondial de GTL (« Gas to Liquids »). Il est le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié (32% de la production mondiale), notamment grâce à l’achèvement de son programme d’extension des capacités (77 millions de tonnes par an).
La chute des cours du pétrole ne remet pas à ce stade en cause la solidité de l’économie : la dette publique reste modeste et les avoirs extérieurs du Qatar pourraient financer un déficit de la balance des paiements. La rente « pétro-gazière », qui se traduit par des excédents confortables de la balance commerciale, a en effet permis à l’émirat de quadrupler ses réserves de change entre 2007 et 2014 et d’accumuler une épargne destinée aux générations futures, gérée depuis 2005 par le fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA).

Le défi de la diversification de l’économie continue toutefois de se poser, car les hydrocarbures représentent encore 92% des exportations et 80% des recettes budgétaires. Pour le relever, le Qatar s’est lancé, depuis 2008, dans un vaste programme de diversification qui repose sur quatre piliers : la création de pôles autour de l’économie de la connaissance (recherche fondamentale, centres d’excellence, innovation) ; le développement d’un hub aéroportuaire (construction en cours d’un aéroport d’une capacité de 12 millions de voyageurs par an) ; la constitution d’un centre financier sur le modèle du Dubai International Financial Centre de Dubaï ; le développement d’une filière tourisme (aménagement de l’île artificielle Pearl ; infrastructures sportives dans la perspective de la coupe du Monde de 2022). Parallèlement, les autorités ont lancé un vaste programme d’investissements dans les infrastructures (« Qatar National Vision 2030 ») estimé à 200 milliards de dollars.