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GEOGRAPHIE - SYRIE

Voie de passage majeure depuis la plus haute Antiquité, la Syrie commande les routes qui, par la vallée de l'Euphrate ou à travers le désert, conduisent vers l'Iraq et les pays du Golfe. Issu du dépeçage de l'Empire ottoman au lendemain de la Première Guerre mondiale, le tracé frontalier, artificiel, suit la voie ferrée du Taurus (limite avec la Turquie), la frontière jordanienne étant une simple ligne sectionnant les terrains de parcours d'anciennes tribus nomades. État du Croissant fertile, la République arabe syrienne (185.180 km²), est limitée à l'ouest par la Méditerranée, au sud-ouest par le Liban et Israël, au sud par la Jordanie, à l'est par l'Iraq et au nord par la Turquie.
 
A l'ouest, en bordure ou non loin du littoral, se dégage la Syrie des montagnes. Précédé d'une étroite plaine littorale, le djebel Ansariyya, ou montagne des Alaouites, est un massif calcaire se situant dans le prolongement du mont Liban et culminant à plus de 1.500 m. Arrosée et partiellement boisée, cette zone montagneuse est profondément disséquée; les vallées ne sont surplombées que par d'étroites crêtes accueillant routes et villages. Parcourue par l'Oronte, la dépression du Ghab, dans le prolongement du fossé du Jourdain et de la plaine de la Beqaa, sépare le djebel Ansariyya d'un autre massif calcaire, plus sec et ne dépassant pas 1.000 m. 
 
Au-delà, à l'est, la Syrie se compose de vastes zones planes qui s'étirent depuis les frontières nord et nord-est jusqu'au plus bas de la frontière jordanienne. Il s'agit d'un ensemble de bas plateaux calcaires, parcourus par endroits de petites rides. Au sud-est, le djebel Druze, qui culmine à 1.801 m, est un vaste complexe de cônes et de coulées volcaniques formant, pour les plus récentes, une surface chaotique.
 
Population
La population syrienne qui a doublé entre 1970 et 1999, compte près de 16 millions d'habitants. Cette augmentation s'explique par un taux d'accroissement naturel important (2,7 %), résultat d'une natalité demeurée très forte (33 ‰) et d'une mortalité en forte baisse (4,7?‰). La mortalité infantile, qui reste élevée (35 ‰), a considérablement diminué depuis les années 1960. L'exode rural, intense, frappe toutes les campagnes. À l'opposé, les villes enregistrent des taux de croissance compris entre 4 et 5 % par an. La population rurale, longtemps majoritaire (69 % en 1950, légèrement plus de la moitié aujourd'hui), rassemble de plus en plus d'actifs non agricoles. La densité moyenne de la population est de 86,4 h./km2).