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GEOGRAPHIE - THAILANDE

Etat du Sud-Est asiatique, entre la Birmanie, le Laos et le Cambodge.
L'espace thaïlandais, qui se présente comme un quadrilatère relativement compact, est situé entre 12 et 20° nord, et se prolonge par l'appendice de la péninsule de Malacca à des latitudes déjà plus équatoriales (6° nord). Les reliefs élevés sont concentrés au nord et sur la façade occidentale, tout au long des 1.700 km séparant les confins birmans de la frontière malaise. Ils encadrent deux vastes zones déprimées, drainées par deux des plus puissants fleuves de l'Asie du Sud-Est: le Mékong et la Chao Phraya (Ménam).
 
Au nord, d'étroites chaînes d'altitude modeste – elles culminent au Doi Inthanon à 2.576 m –, de direction méridienne, alternent avec des vallées tantôt resserrées en gorges, tantôt élargies en bassins. Tandis que l'altitude décroît régulièrement vers le sud, les vallées dont sont issus la Chao Phraya et ses affluents s'ouvrent sur la plaine centrale. La frontière birmane prend presque partout appui sur des chaînons montagneux s'abaissant progressivement jusqu'à l'isthme de Kra, où moins de 40 km séparent la mer d'Andaman du golfe de Thaïlande.
 
Ce sont toutefois les zones basses qui couvrent la majeure partie du pays. Le Mékong, fleuve né au Tibet et long de plus de 4.023 km, forme les trois quarts de la frontière avec le Laos. Avec la Mun et ses affluents, il draine une vaste zone de bas plateaux et de petites collines, le plateau de Korat. Le Nord-Est du pays, ouvert sur l'axe du Mékong, est séparé de la plaine centrale par les hauteurs du Dong Phraya Yen, et du littoral par une succession de courts massifs situés entre 500 et 1.800 m d'altitude. En revanche, la plaine alluviale, formée par le puissant réseau hydrographique de la Chao Phraya – fleuve navigable jusqu'à Uttaradit – s'inscrit entièrement dans le territoire thaïlandais.
 
La plaine centrale, cœur du royaume de Siam et poumon économique de la Thaïlande moderne, s'ouvre sur le golfe de Siam, où la Chao Phraya construit son delta.
 
Population
Après la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande, avec un taux d'accroissement naturel annuel supérieur à 3 % jusqu'aux années 1960, a connu une poussée démographique accélérée. Sous l'effet d'une politique assez constante en matière de limitation des naissances, l'indice synthétique de fécondité (nombre d'enfants par femme) est tombé à 2,2 en 1995 –  le niveau régional le plus bas après Singapour – et le taux d'accroissement naturel annuel est passé sous la barre des 1,1 %. Toutefois, les conséquences de la forte fécondité des années d'après-guerre se font encore sentir: 31 % des Thaïlandais ont moins de 15 ans. 
 
Cette croissance a, par ailleurs, alimenté d'importants mouvements migratoires ; la pression démographique incite la population rurale à conquérir de nouvelles terres, au détriment de la forêt. L'exode rural est presque exclusivement dirigé vers Bangkok, la capitale, dont l'agglomération compte 8,2 millions d'habitants. 

 

La population