Après la Seconde Guerre mondiale, la Thaïlande, avec un taux d'accroissement naturel annuel supérieur à 3 % jusqu'aux années 1960, a connu une poussée démographique accélérée. Sous l'effet d'une politique assez constante en matière de limitation des naissances, l'indice synthétique de fécondité (nombre d'enfants par femme) est tombé à 2,2 en 1995 – le niveau régional le plus bas après Singapour – et le taux d'accroissement naturel annuel est passé sous la barre des 1,1 %. Toutefois, les conséquences de la forte fécondité des années d'après-guerre se font encore sentir: 31 % des Thaïlandais ont moins de 15 ans.
Cette croissance a, par ailleurs, alimenté d'importants mouvements migratoires ; la pression démographique incite la population rurale à conquérir de nouvelles terres, au détriment de la forêt. L'exode rural est presque exclusivement dirigé vers Bangkok, la capitale, dont l'agglomération compte 8,2 millions d'habitants.