L'histoire de la Birmanie se caractérise par une instabilité politique qu'expliquent en grande partie sa situation de carrefour et la diversité ethnique et linguistique du pays. Avant l'ère chrétienne, celui-ci s'ouvrit à l'influence de l'Inde, dont il adopta les religions — brahmanisme et bouddhisme —, l'art et la civilisation. La Birmanie, entrée dans l'histoire vers le Ve siècle apr. J-C, connut une période d'épanouissement du XIe au XIIIe siècle (royaume de Pagan), mais l'invasion mongole (1287) lui fit perdre son unité. Elle ne la retrouva par la suite que pour de brèves périodes. Au XVIIIe siècle, Alaungpaya, fondateur de la dernière dynastie birmane, reconstitua un État puissant, avec Rangoon pour capitale. Au siècle suivant, les Britanniques annexèrent le pays à l'empire des Indes, à l'issue de trois guerres victorieuses (1824-1826, 1852, 1885-1886).
En 1937, la Birmanie obtint une autonomie partielle. Occupée par les Japonais de 1942 à 1945, puis reconquise par les Anglais, elle accéda à l'indépendance le 4 janvier 1948. U Nu (bouddhiste et neutraliste), l'un des partisans de l'indépendance, Premier ministre jusqu'en 1962, fut renversé par le général Ne Win. Celui-ci imposa alors un régime de socialisme national, qui entraîna une catastrophe économique. Devant la montée de l'opposition, il fut contraint de démissionner en juillet 1988, et une période d'émeutes s'ensuivit, dont la répression fut implacable. Les militaires reprirent le pouvoir en septembre. Le résultat des élections, remportées par la Ligue nationale pour la démocratie, fondée par Mme Aung San Suu Kyi, n'ayant pas été respecté (1990), le général Saw Maung succéda, en 1992, au général Than Shwe. Cependant, en novembre 1997, ce dernier revint au pouvoir. En 1998, la junte militaire alterna entre répression et tentatives de négociation avec les opposants au régime, notamment représentés par le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi. Toutefois, un rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations unies, publié en mars 1999, faisait état de nombreuses exactions commises par la junte militaire et notamment de déplacements forcés de la population, impliquant plus de 500.000 personnes.
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Par Bernard Lepever, le lun, 10/02/2017 - 07:55. #
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Par Bernard Lepever, le dim, 09/17/2017 - 18:30. #
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