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ECONOMIE du BANGLADESH

Cartes Bangladesh

La balance commerciale est caractéristique d'un pays sous-développé ne parvenant pas à assurer son autosuffisance alimentaire. Aux achats de céréales s'ajoutent ceux de produits manufacturés, alors que les exportations reposent principalement sur le jute – brut ou transformé –, dont le Bangladesh assure près de 90 % des livraisons mondiales. Le pays est, par ailleurs, très lourdement endetté (13,2 milliards de dollars en 1993) et dépend étroitement de l'aide internationale.
 
La mise en valeur des terres L'agriculture, secteur qui emploie 57 % des actifs et produit près de 43 % des richesses, bénéficie de la fertilité des sols et – paradoxalement – de l'abondance des précipitations et des possibilités en matière d'irrigation: les surfaces cultivées, dont 90 % sont consacrées aux rizières, couvrent les deux tiers du territoire; dans les régions où l'irrigation est possible pendant la saison sèche (partie haute et moyenne du delta), deux, voire trois récoltes annuelles de riz peuvent être obtenues. Toutefois, les rendements ne permettent pas, hormis quelques rares années (1990), d'assurer l'autosuffisance. En 1991, l'essentiel de la récolte a été perdu, phénomène aggravé par la salinisation de terres fertiles.
 
Le jute, la grande culture commerciale, couvre les espaces inondés du delta. Le thé, seconde production agricole exportée, provient surtout de la région de Sylhet et des montagnes situées à l'est de Chittagong. La canne à sucre est cultivée dans le Nord. La pêche, encore très artisanale mais dynamique, insuffisamment valorisée, fournit 80 % des ressources protéiques de la population. L'élevage, essentiellement bovin, souffre d'une faible productivité.
 
Energie et industrie Hormis quelques rares gisements de charbon, les ressources minérales sont très limitées. Les sources d'énergie sont, en revanche, relativement abondantes, avec le pétrole et surtout le gaz naturel dans le golfe du Bengale. Le potentiel hydroélectrique du pays est évidemment considérable, mais sa mise en valeur dépend d'accords avec l'Inde et de financements extérieurs.
 
Le secteur industriel, qui fournit 16 % du PNB, se limite le plus souvent aux activités de transformation des produits primaires. Le secteur prédominant est celui du jute – désormais menacé par la concurrence des emballages en papier et en plastique –, dont le Bangladesh assure plus de la moitié de la production mondiale. Les autres branches notables sont le coton, le tabac, le ciment et les engrais chimiques.