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HISTOIRE - BANGLADESH

Cartes Bangladesh

A la fin du XVIe siècle, l'actuel territoire du Bangladesh est conquis par l'empereur moghol Akbar; la majorité de la population, initialement bouddhiste, est convertie à l'islam. 
 
Les dominations britannique et pakistanaise 
A la fin du XVIIIe siècle, la région passe sous la domination des Britanniques. Lorsque ces derniers quittent l'Inde, en 1947, un conflit opposant hindouistes et musulmans aboutit à la création d'un État musulman, le Pakistan, formé de deux parties distinctes que sépare le nord de l'Inde. Distant de plus de 1.600 km du Pakistan occidental, le Pakistan oriental (l'actuel Bangladesh) rassemble plus de la moitié de la population du nouvel État, dont l'islam apparaît comme le seul lien unificateur. En 1970, la Ligue Awami du Pakistan oriental, dirigée par le cheikh Mujibur Rahman, remporte la majorité à l'Assemblée nationale, sans toutefois accéder au pouvoir. 
 
La création du nouvel État
Exacerbé par l'insouciance du pouvoir central face à l'ampleur des ravages du cyclone de 1970 (300.000 victimes officiellement), le mouvement nationaliste s'affirme. Au lendemain d'une répression sanglante menée par l'armée, le Pakistan oriental proclame son indépendance, le 26 mars 1971, et prend le nom de Bangladesh. Le gouvernement pakistanais riposte en envoyant des troupes, qui doivent battre en retraite à la suite de l'intervention militaire de l'Inde, favorable à l'émancipation bangladaise. Le cheikh Mujibur Rahman devient Premier ministre et, après la réforme constitutionnelle de 1975, le premier président du jeune État. Son assassinat en août de la même année, à la suite d'un coup d'État militaire, ouvre une longue période d'instabilité politique. 
 
En mars 1982, le général Hussein Mohammed Ershad renverse Abdus Sattar, se proclame président et instaure la loi martiale. Élu président en 1986, victorieux à nouveau aux élections en 1988 – boycottées par l'opposition –, il est toutefois contraint d'abandonner le pouvoir en 1990, face à l'ampleur des manifestations populaires, à la coalition dite des «deux ladies», qui réunit Sheikhs Hasina Wajed (Ligue Awami), fille du «père de la nation», Mujibur Rahman, et la bégum Khaleda Zia (parti nationaliste), veuve du général-président Ziaur-Rahman, assassiné en 1981. Cette dernière accède à la fonction de Premier ministre en février 1991. Mais elle se heurte à des difficultés majeures. Les élections de 1996 donnent une majorité relative à la Ligue Awami et ramènent Hasina Wajed au poste de Premier ministre. La première partie des années 1990 est par ailleurs marquée par la montée en puissance des islamistes fondamentalistes, qui se traduit notamment par de violentes campagnes dirigées contre la romancière Taslima Nasreen, accusée de blasphème à l'égard du Coran en raison de son engagement en faveur des droits de la femme et contrainte à l'exil lorsque le Conseil des soldats de l'islam déclenche une fatwa contre elle (1993). Sur le plan international, le nouveau gouvernement a également été confronté au problème de la répartition des eaux du Gange et du sous-sol marin, riche en gisements de gaz, source de graves tensions avec l'Inde. Enfin, le pays a été ravagé par d'importantes inondations en 1998. 
 
Les élections législatives organisées en octobre 2001 ont vu la victoire de l'opposition dirigée par l'ancien Premier ministre Khaleda Zia contre Sheikh Hasina Wajed. 
Institutions
 
République indépendante, le Bangladesh est membre du Commonwealth. La Constitution de 1972 instituait un régime parlementaire, le Premier ministre devant être élu par le parti majoritaire au corps législatif. Elle fut révisée en 1975 en vue d'accroître le rôle de l'exécutif. En août 1991, un système parlementaire remplace le système présidentiel.