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GEOGRAPHIE - JORDANIE

Située au nord-est de la péninsule arabique, la Jordanie (91.840 km2) est en majeure partie occupée par le désert. Elle est limitée à l'est et au sud par l'Arabie saoudite, au nord-est par l'Iraq, au nord par la Syrie et à l'ouest par Israël.
 
La Jordanie occidentale est montagneuse. Elle est traversée du nord au sud par un long fossé d'effondrement qui abrite la vallée du Jourdain (dépression du Ghor), le site de la mer Morte et le lit desséché de l'oued Araba au sud, en direction du golfe d'Aqaba, sur la mer Rouge. Aqaba est le seul débouché maritime de la Jordanie. 
 
Ce fossé d'effondrement sert de frontière entre Israël et la Jordanie vers le nord ainsi qu'au sud de la mer Morte. Dans le Centre, il sépare le territoire en deux régions distinctes: à l'ouest, la Cisjordanie, formée des plateaux calcaires de Samarie et de Judée, domine la basse vallée du Jourdain sur quelque 100 km; à l'est, la Transjordanie, ensemble de plateaux désertiques, calcaires au nord, cristallins au sud, ponctués de quelques hauteurs volcaniques, couvre environ les 9/10 du territoire. 
 
Le plus grand fleuve du pays, le Jourdain, prend sa source dans les montagnes de l'Anti-Liban, suit la frontière israélo-syrienne, traverse le lac de Tibériade et entre en Jordanie. Il reçoit sur sa rive gauche son principal affluent, le Yarmouk. Puis il coule en décrivant des méandres dans la dépression du Ghor, quelquefois large de 20 km, avant d'aller se jeter dans la mer Morte à 390 m au-dessous du niveau de la mer. En hiver, il déborde de son lit et inonde le Ghor, qu'il recouvre d'alluvions fertiles. 
 
Le Jourdain sépare le pays en deux zones climatiques. En Cisjordanie, le climat est de type méditerranéen. Il devient progressivement désertique en Transjordanie. 
 
Les plateaux de Transjordanie dominent le fossé tectonique par un abrupt de 1.200 à 1.500 m, très entaillé par les canyons des rivières qui se jettent dans le Jourdain. Ce sont de hautes surfaces calcaires, marneuses ou crayeuses au nord, gréseuses au sud, qui s'inclinent doucement vers l'est. Les précipitations sont assez abondantes au nord (500 à 600 mm/an) pour permettre des cultures céréalières dans un paysage de campagne moucheté, comme dans la région d'Irbid, par les olivettes. Au sud de Madaba, les conditions se dégradent et, à partir de Kérak, il ne tombe guère plus de 200 mm par an.