Accueil

ECONOMIE du SRI LANKA

Le Sri Lanka est connu pour sa richesse en pierres précieuses et semi-précieuses: saphirs, rubis, topazes, grenats, pierres de lune. Des gisements sont exploités dans le sud-ouest de l'île, non loin de la ville de Ratnapura. Hormis quelques gisements de graphite et des carrières de calcaire alimentant des cimenteries, l'île, qui ne possède ni charbon ni pétrole, est faiblement dotée en ressources minérales. La carence en combustibles fossiles confère un grand intérêt aux ressources hydroélectriques. Un plan d'aménagement est actuellement en cours d'exécution le long de la Mahaweli. 
 
Agriculture
Le développement des plantations doit autant à des conditions physiques favorables qu'à la situation de l'île sur une grande route maritime. Dans les parties hautes du bloc montagneux, l'atténuation des températures, l'abondance des précipitations et les pentes (qui évitent la saturation hydrique des sols) ont incité les Britanniques à installer de grandes plantations de thé et de café. Les basses pentes sont le domaine de l'hévéa, tandis que les plaines côtières accueillent des poivriers et surtout des cocotiers, dont les noix permettent l'extraction de coprah et de fibres grossières. Si les plus grandes plantations ont été nationalisées au cours des phases de politique économique dirigiste qui ont suivi l'indépendance, la tendance actuelle est d'en privatiser la gestion. Dans la zone humide, des rizières s'associent aux plantations. Le riz occupe également les fonds de vallée, une partie des plaines littorales et certains versants aménagés en terrasses. L'agriculture de la zone sèche est nettement moins variée et productive que celle du Sud. Les rizières, encore présentes, sont tributaires de l'irrigation. Les champs non irrigués produisent surtout du maïs, du millet et du coton. 
 
Une partie du territoire est encore soumise à un système agraire qui voit des jachères de plusieurs années être suivies de brèves périodes de mise en culture après un défrichement par le feu (système du chena). Seule exception, les Tamouls de la péninsule de Jaffna, excellents riziculteurs, font preuve d'ingéniosité dans l'utilisation des nappes karstiques pour l'irrigation. 
 
Globalement, l'agriculture cinghalaise a un niveau de productivité assez satisfaisant. Les recettes de la «révolution verte» ont été mises en pratique avec efficacité. Par ailleurs, l'importance du bouddhisme limite la pêche, qui de ce fait est surtout pratiquée par les musulmans le long des côtes orientales. 
 
Industrie
Le secteur industriel de la transformation des produits de l'agriculture – traitement du thé et du café, extraction du coprah, des huiles et des fibres des noix de coco – remonte à la période coloniale. Plus récemment ont été développées des industries fondées sur l'intérêt que portent les capitaux étrangers au faible coût de la main-d'œuvre. Mais, soumis à la concurrence des pays du Sud-Est asiatique, le Sri Lanka fournit surtout des produits peu valorisés (tissus, cuirs, confection). L'électronique, si importante à Hongkong ou à Singapour, est ici secondaire. Toutes les activités étant concentrées dans la région de Colombo – qui polarise le trafic portuaire et aérien –, les Sri-Lankais tentent de développer des zones franches dans d'autres ports, comme Trincomalee.